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L’avenir appartient-il aux territoires ?

29 avril 2021

Avec le plan de relance élaboré pour faire face aux conséquences économiques de la crise sanitaire, les territoires reviennent sur le devant de la scène. L’affaire semble entendue : la sortie de crise passera par les territoires. Si bien que Bercy a annoncé qu’un état des lieux serait établi dans chaque département et dans chaque région. Sur le terrain, les appels à projets et contrats territoriaux se multiplient dans une démarche de contractualisation avec l’État. Pourtant, des élus territoriaux s’alarment de l’ingénierie nécessaire et craignent que les territoires les plus petits passent entre les mailles du filet. Quelles sont les opportunités pour les territoires dans le contexte actuel ? Sur quels mécanismes peuvent-ils s’appuyer ? La réponse avec Abylon.

 

Depuis les années 2000, les villes moyennes ont commencé à travailler leur marketing territorial, suivies de près par les petites villes et territoires ruraux. Avec des discours positifs et une communication séduisante et décontractée qui n’a pas peur de jouer le contraste avec les métropoles, les territoires travaillent leur image et mobilisent leurs habitants pour soigner leur attractivité. Les marques territoriales, fondées sur une narration du territoire et une proposition de valeur différenciante, sont un outil privilégié pour attirer touristes, nouveaux habitants et entreprises. Des efforts qui portent leurs fruits : les villes moyennes et territoires ruraux ont su se rendre désirables. Le plan de relance leur offre aujourd’hui de nouveaux dispositifs et outils pour renforcer cette tendance.

 

La place grandissante des territoires ruraux dans la sphère de l’attractivité territoriale 

Les villes moyennes, petites villes et territoires ruraux sont aujourd’hui en première ligne : leur revitalisation apparaît comme un enjeu majeur pour la sortie de crise. Des démarches voient le jour, visant un rééquilibrage après des années de soutien aux métropoles. La voie a été ouverte par les villes moyennes, avec le programme Action Cœur de Ville lancé fin 2017. Depuis, l’État et ses différents opérateurs financent des programmes dont le but est d’accélérer le déploiement des politiques publiques dans les territoires.

Le programme Petites villes de demain, porté par l’Agence nationale de la cohésion des territoires, est destiné aux villes de moins de 20 000 habitants. Inscrit dans le plan de relance, il s’appuie sur deux piliers : la transition écologique et la résilience. Les petites villes qui entrent dans ce programme reçoivent un soutien financier sur les thématiques ciblées et un soutien en ingénierie pour mettre en place les projets. L’objectif : renforcer les petites centralités structurantes pour des services plus proches des habitants et soutenir le développement économique. Aujourd’hui, plus de 1600 communes ont intégré ce programme. La moitié d’entre elles compte moins de 3500 habitants.

Autre démarche initiée par l’État et dont peuvent bénéficier les territoires ruraux : les contrats de relance et de transition écologique. Dotés d’un fonds de de 1,5 milliards d’euros, ces contrats sont passés entre les collectivités territoriales et l’État pour une durée de 6 ans. Ils ont vocation à s’intégrer dans la stratégie nationale bas-carbone et le Plan national d’adaptation au changement climatique. Ces contrats s’appuient sur les territoires et leurs acteurs publics et privés pour dessiner des solutions adaptées à leurs enjeux.

En matière de développement économique, on peut citer le dispositif Territoires d’industrie. Pensé comme un “fonds d’accélération des investissements industriels dans les territoires”, il est doté de 400 millions d’euros. Son objectif : soutenir des projets industriels structurants pour les territoires. Ces projets se doivent notamment de créer ou sauvegarder des emplois, soutenir la formation et participer à la décarbonation de l’économie. À l’heure actuelle, 1600 projets ont été soutenus, dont près de 70% dans des territoires fragiles.

D’autres initiatives participent à l’attractivité des petites villes et territoires ruraux, comme les espaces France Services ou encore le plan Très Haut Débit. Des services devenus incontournables aussi bien pour les particuliers que pour les entreprises. En effet, l’emploi reste le déterminant n°1 de la mobilité des actifs. Pour attirer des entreprises, les territoires doivent aussi leur assurer qu’elles n’auront pas de difficultés à recruter de nouveaux collaborateurs.

Tous ces programmes et initiatives montrent l’intérêt d’une action publique différenciée et adaptée aux enjeux de chaque territoire. C’est en soutenant les territoires dans leur diversité, en contribuant à valoriser leurs atouts, qu’il est possible de travailler en profondeur leur attractivité. Après des vagues successives de décentralisation, ces démarches semblent tendre vers un modèle plus polycentrique, avec un système de villes moyennes et petites villes connectées à leur environnement rural.

 

Transformer le territoire de l’intérieur pour gagner en attractivité

Si les territoires musclent leur attractivité et séduisent les urbains, ils ne bénéficient pas tous de cette tendance. Les citadins ne quittent pas les métropoles pour s’installer n’importe où. On remarque par exemple que la façade atlantique est très prisée, avec des situations contrastées localement. Les paysages et une météo clémente ne font pas tout. Ce qui compte, c’est l’environnement de services à disposition des habitants : services publics, culture, sport, santé… Pour soutenir l’installation d’actifs, certains territoires ruraux investissent ainsi dans des coworkings. Des équipements qui conjuguent deux atouts pour attirer les jeunes urbains : dynamisme économique et politique d’accueil active. Deux ingrédients bien compris par les territoires de la Vallée de la Drôme, d’Angoulême et de Niort qui ont tiré leur épingle du jeu avec des initiatives en ce sens.

Une population jeune est gage de dynamisme pour un territoire. Aussi, pour attirer de jeunes actifs, il est nécessaire de retenir les jeunes du territoire. Alors que le confinement a mis en évidence les défauts de la délocalisation, la relocalisation de certaines activités constitue une opportunité pour les petites villes et villes moyennes pour retenir les jeunes qui ont grandi sur leur territoire comme pour attirer de nouveaux habitants.

Une politique d’attractivité s’appuie sur l’ensemble des parties prenantes d’un territoire. En les mobilisant, en les associant à la définition de votre projet de territoire, Abylon vous aide à transformer le regard que les habitants de votre territoire portent sur celui-ci. Abylon vous accompagne également dans l’identification des financements et dispositifs de soutien à la transformation grâce à son expertise en ingénierie de projets de digitalisation, d’innovation, de développement durable… En s’appuyant sur des techniques d’innovation et des méthodologies éprouvées, nos consultants vous aident à dessiner une stratégie d’attractivité qui correspond à votre territoire.