« Cahiers de rentrée » – Baromètre de la participation citoyenne : où en sont les collectivités ?

25 août 2020

Abylon a mené, en partenariat avec La Gazette des Communes, une étude sur les pratiques de démocratie participative dans les collectivités territoriales et leur appropriation par les citoyens, les élus et les agents. 

Si la participation des citoyens à la décision politique n’est pas nouvelle, c’est dans les années 1990 qu’elle s’est institutionnalisée, avec notamment la loi Barnier de 1995. Les années 2000 ont quant à elles marqué l’émergence de nouvelles pratiques participatives dans la sphère politique et économique. L’implication des parties prenantes et des citoyens est devenue ces dernières années un facteur de succès déterminant des projets territoriaux.

Comment les collectivités se sont-elles approprié les mécanismes de démocratie participative ? La prise en compte des besoins des usagers du territoire pour co-construire des solutions répond à une attente réelle des Français. Comment, dès lors, renforcer cette tendance ? Pour répondre à cette question, nous vous proposons quelques pistes dont nous sommes convaincus, chez Abylon, qu’elles contribuent à consolider le lien entre les citoyens et les collectivités. 

 

Tendance : la démocratie participative est de plus en plus souvent intégrée au projet de territoire des collectivités 

Aujourd’hui les collectivités sont de plus en plus nombreuses à intégrer les pratiques participatives dans leur fonctionnement : 

  • Notre enquête a montré que 50% des élus et agents déclarent que leur collectivité mène des actions de démocratie participative. Ce taux grimpe à plus de 80% pour les communes et intercommunalités de plus de 50 000 habitants. 
  • 12% des élus et agents affirment que leur collectivité prévoit d’intégrer ces mécanismes dans son fonctionnement. 
  • Pour près de la moitié des élus et agents interrogés, ces actions font partie intégrante du projet de la collectivité. Les autres estiment à parité que ces mesures sont exceptionnelles ou qu’elles ne font pas partie de leurs habitudes. 

 

Perception : des freins identifiés par les élus et les citoyens… mais ce ne sont pas les mêmes 

On le voit : l’enthousiasme pour la concertation et la participation citoyenne est là mais le verre n’est qu’à moitié plein. Dans notre étude, nous avons repéré des freins différents auprès des collectivités et des citoyens : 

  • Au sein des collectivités, les agents citent comme premier frein au déploiement d’initiatives de démocratie participative la crainte des élus d’être remis en cause. Les collectivités regrettent également le manque d’implication des citoyens : 66% des élus et agents issus de collectivités déployant ce type d’actions estiment que les Français ne s’engagent pas suffisamment.
  • De leur côté, les Français que nous avons interrogés déplorent le manque d’information : ils sont 40% à estimer qu’il est compliqué de prendre connaissance des actions existantes. Cette perception est ressentie d’autant plus fortement que les répondants résident dans des grandes villes et qu’ils ne sont pas adhérents à des partis politiques. Par ailleurs, le manque de prise en compte des résultats, d’actions déployées et d’efficacité de ces actions révèlent sans doute un manque de confiance des citoyens envers l’efficacité de la démocratie participative. Dans notre panel, moins les citoyens sont impliqués dans la vie politique de leur collectivité, plus ils citent de freins à la participation. 

 

Attentes : un consensus se dégage sur l’intérêt de la démocratie participative au niveau local

Pourtant, notre étude révèle que les Français apprécient l’efficacité des actions de concertation au niveau territorial. Dans les collectivités qui déploient des actions de démocratie participative, ils sont 80% à juger ces actions pertinentes et 70% à les trouver efficaces. Coté collectivités, ce chiffre est de 60%. 

68% des Français sont convaincus que la démocratie participative permet de contribuer au développement d’une collectivité et 65% qu’elle leur permet d’être davantage écoutés. En revanche, ils sont un peu plus réservés quant au pouvoir de décider de la vie politique de la collectivité (51%). 

 

Les clés pour se lancer selon Abylon

Les objectifs poursuivis par les communes, intercommunalités, départements et régions qui mettent en places des démarches de démocratie participative sont variés : informer et engager les citoyens, ajuster la prise de décision publique grâce à la co-construction, améliorer l’acceptation des évolutions et projets, respecter les normes en matière de débat public… 

Chez Abylon, nous aidons les collectivités territoriales à mettre en place des démarches de participation citoyenne. Notre accompagnement repose sur la conviction qu’une telle démarche doit reposer sur 6 principes : 

  1. La neutralité : l’animation doit être réalisée de façon à garantir la sincérité du dialogue 
  2. La représentativité : afin de mettre en place une démarche inclusive, tous les canaux de communication doivent être mobilisés pour regrouper un échantillon représentatif de la population concernée
  3. La bienveillance : un climat de bienveillance et d’écoute réciproque est nécessaire pour faire émerger des solutions partagées
  4. L’intelligence collective : l’animation doit faciliter la prise de décision collective pour faire surgir de nouvelles idées 
  5. Le résultat : pour être crédible, la démarche doit laisser de réelles marges de manœuvre aux citoyens et les décisions prises en compte dans le processus de décision

 

La méthodologie Abylon 

Pour vous soutenir dans la mise en œuvre de vos démarches de concertation, nous nous appuyons sur une méthodologie éprouvée pour vous offrir des solutions entièrement personnalisées : 

  • Une méthodologie qui répond à vos enjeux et aux besoins des citoyens

Débat public, concertation, enquête publique, ateliers citoyens, plateforme collaborative, porte à porte, mobilisation d’une expertise citoyenne… Avec Abylon, le choix des objectifs, de la question et de la démarche de participation est toujours ajustée à la problématique et au moment, afin de garantir un dialogue constructif.

  • Un compte-rendu fidèle des attentes exprimées par les citoyens 

Abylon appuie son accompagnement sur une analyse fine et systématique des données recueillies. La donnée permet de piloter en temps réel la participation du public (est-elle représentative ? dois-je mieux cibler la communication ?). La donnée constitue également la matière brute à analyser à l’issue du débat. Abylon vous aide à réaliser une analyse quantitative et qualitative fidèle aux opinions citoyennes afin de révéler et comprendre le sens de la concertation.

  • Une communication adaptée 

Tendre la main aux citoyens, favoriser la transparence pendant la concertation, valoriser l’engagement de la collectivité dans la démarche : Abylon et ses partenaires vous aident à mettre en place une communication efficace pour atteindre tous vos publics cibles. 

 

Vous avez envie de mettre en place une démarche de démocratie participative ou de concertation citoyenne sur votre territoire ? Contactez-moi pour échanger à ce sujet !