La réglementation environnementale : le CSRD, un levier d’innovation ?
Les 26 et 27 novembre derniers, se tenait le salon Pollutec. Cet événement a réuni de nombreux acteurs de l’environnement pour l’industrie, la ville et les territoires. Les consultants d’Abylon en ont profité pour assister à des conférences d’experts sur les sujets qui font l’actualité du secteur. Zoom sur l’une d’entre elles, consacrée au CSRD, une nouvelle réglementation environnementale et son potentiel de catalyseur d’innovation et d’action pour les organisations.
Le CSRD, c’est quoi ?
Le CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive) est une directive européenne qui vise à améliorer le reporting extra financier des entreprises. Ce reporting porte sur les informations environnementales, sociales et de gouvernance. Cette nouvelle obligation, entrée en vigueur en 2024, concerne les entreprises qui remplissent au moins 2 des 3 critères suivants : 250 salariés ou plus, 25 millions d’euros de bilan et/ou 50 millions d’euros de chiffre d’affaires. Le CSRD vise à quantifier les impacts environnementaux et sociaux des entreprises pour les intégrer à leur bilan. Ce sont des informations non monétaires qui sont néanmoins importantes pour piloter l’activité. Il s’agit d’avoir une compréhension fine des impacts de l’entreprise et de la manière dont les enjeux environnementaux affectent l’entreprise elle-même.
Penser le CSRD comme catalyseur d’opportunités
Au salon Pollutec, les intervenants étaient d’accord sur un point : il ne faut pas appréhender le CSRD comme une nouvelle contrainte mais plutôt comme un outil au service de la transition écologique. Cet outil est utile à la stratégie de l’entreprise, en particulier dans une démarche de développement durable. Le CSRD est également un allié concret pour piloter une trajectoire de décarbonation. Celle-ci, nourrie de données objectives et comparables d’une année à l’autre, peut devenir une source de performance.
Les chefs d’entreprise ont tout intérêt à s’en saisir. Sans leadership au sein de l’entreprise, le CSRD peut rester un simple reporting. L’enjeu ici est de s’appuyer sur les données pour établir des plans d’actions dans une perspective de transition écologique adaptée à l’entreprise. En somme, le CSRD est un outil de définition d’une politique environnementale. Il transforme les enjeux environnementaux en gisements de compétitivité. En clair : les indicateurs permettent de passer à l’action, utilisons-les !
Bonnes pratiques : réduire les impacts ou les compenser ?
Une entreprise qui comprend ses impacts environnementaux devient actrice de sa transition écologique. À partir des données du CSRD, les entreprises peuvent se demander comment éviter ou réduire leurs impacts environnementaux dans l’organisation même de leurs activités. Elles se doivent de chercher des alternatives et, si elles existent, les mettre en place. Dans le cas où ces alternatives seraient insuffisantes ou inexistantes, alors elles peuvent entrer dans une logique de compensation. Aujourd’hui, il serait peu pertinent d’envisager la compensation comme la première solution aux impacts environnementaux et sociaux. Les entreprises ont intérêt à agir en amont plutôt qu’en aval : d’abord tenter d’éviter ou de réduire le plus possible leurs impacts et ensuite recourir à la compensation comme dernier levier d’action environnementale.
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