La mobilité de demain : au cœur des enjeux de la planète TECH!

03 juin 2019

Du 16 au 18 mai, Paris rayonnait à l’international avec la tenue de VivaTech. Entre talk d’experts, pitch de start-up et démonstrations de véhicules innovants, impossible de passer à côté de la question de la mobilité. Alors la mobilité du futur, d’après VivaTech, elle ressemble à quoi ?

Aujourd’hui, le secteur des transports est le premier émetteur de CO2, avec 39% des émissions de gaz à effet de serre en France. Nous avons vu à Vivatech de nombreuses innovations destinées à réduire l’impact carbone de la mobilité.

 

 

Le tri-porteur Ono, par exemple, est un vélo-cargo électrique amélioré qui facilitera bientôt à Berlin la livraison du dernier km, une solution optimale pour éviter les nuisances liées aux camions en ville.

Pour recharger les batteries des véhicules électriques, la start-up EVBox conçoit quant à elle des nouvelles bornes de recharge plus rapide (une trentaine de minutes pour une voiture). Un réseau est en cours de déploiement sur les autoroutes européennes. Bientôt on ne parlera plus de station essence mais de stations électriques.

 

 

VivaTech nous a aussi projeté plus loin dans le futur avec Aeromobil, une voiture volante 100% électrique ou HoverTaxi, un hélicoptère électrique miniature. Ces deux solutions, destinées au transport urbain et interurbain aérien ne sont pas encore déployées car la législation européenne ne le permet pas mais l’équipe d’HoverTaxi compte bien sur une adaptation des réglementations d’ici deux ans !

 

 

Ces véhicules électriques fonctionnent tous grâce au stockage de l’énergie dans des batteries au lithium, dont l’extraction pose des problèmes environnementaux. L’essor de la mobilité électrique pousse donc à trouver des alternatives au lithium. A cet égard la pile à combustible, qui produit de l’électricité à partir d’hydrogène, se développe. Pragma industries a ainsi développé un vélo électrique qui fonctionne à l’hydrogène. Les avantages ? La pile garantie une autonomie de 150 km, avec un temps de recharge en hydrogène de 2 minutes, contre en moyenne 80 km d’autonomie et 6h de recharge pour les vélos électriques à batterie. Reste à développer un réseau de points de recharge en hydrogène, et certaines villes s’y mettent déjà : Saint-Lô, Cherbourg ou encore Chambéry…

 

 

Une mobilité collective améliorée grâce à la data

Si l’usage de sources d’énergie propres est fondamental pour la préservation de l’environnement, il ne résout pas le problème du trafic : un européen passe en moyenne 139h par an dans les embouteillages. Pour cela, la mobilité collective reste la meilleure solution, mais celle-ci n’est pas toujours à la hauteur des attentes du voyageur. Sur ce sujet, la SNCF et la RATP ont répondu présent à Vivatech et révélé de nouvelles perspectives pour les transports en commun.

Ainsi, la SNCF entame une démarche pour changer de paradigme : contraindre l’usager à s’adapter aux horaires des trains appartiendra bientôt au passé. Demain la SNCF gérera ses trains en fonction du flux de voyageurs, analysés et cartographiés en temps réel grâce aux données (anonymisées) des caméras de vidéosurveillance, mais aussi du nombre de connexions au réseau Wi-Fi des gares. Des expérimentations sont menées actuellement en Île de France sur le réseau Transilien, avec un objectif bien tangible à la clé : la gestion de la mobilité pour les JO 2024.

De nombreuses start-up travaillent aussi à rendre la mobilité collective plus agréable pour l’usager. La start-up anglaise OpenCapacity, invitée par la RATP présentait sa solution de collecte et d’analyse de données (caméras, météo …) permettant de prédire les taux d’occupation des trains, wagon par wagon, pour assurer au voyageur le confort maximum pendant son déplacement.

Mobility as a service ou MaaS

Enfin, impossible de ne pas parler de la mobilité as a service : la mobilité ne se conçoit plus comme différents modes de transports bien distincts les uns des autres mais comme un service, permettant d’aller d’un point A à un point B, peu importe le moyen utilisé. Cette “MaaS” nécessite une unification des modes de transports. Un exemple bien concret : les applications pour mobile CityMapper ou Meep (pas encore disponible à Paris) recherchent et comparent, pour se rendre à sa destination, toutes les options possibles, des transports publics, au taxi en passant par le vélo et la voiture partagée. Libre à chacun ensuite de faire son choix en fonction de ses préférences, du prix ou de l’impact carbone de son déplacement.

Ce salon était donc une belle démonstration des relations qui existent entre start-up, multinationales du secteur des transports et collectivités pour imaginer la mobilité de demain : neutre en carbone, collective, et adaptée aux flux de voyageurs.