bonnes-pratiques-gouvernance-numerique

Les bonnes pratiques de la gouvernance du numérique : la check-list d’Abylon

26 novembre 2020

Mobilité, gestion des flux, environnement, développement économique, inclusion sociale, aménagement urbain… : le numérique irrigue aujourd’hui tous les services publics territoriaux. C’est un facteur important de transformation des territoires qui fait évoluer la relation entre les collectivités territoriales et leurs usagers. Les collectivités ne peuvent pas ignorer ce mouvement et se doivent d’investir ces sujets. En jeu : le développement d’infrastructures, d’usages et de services innovants sur le territoire. Pourtant, le numérique n’est pas une fin en soi. C’est un outil qui peut être mobilisé pour mieux comprendre les attentes des citoyens, faciliter leurs démarches, innover pour simplifier le quotidien des porteurs de projet ou des agents de la collectivité… Les applications sont infinies. Cependant, un territoire ne pourra tirer pleinement avantage du numérique qu’en s’appuyant sur une gouvernance forte et appuyée de celui-ci. Zoom sur les bonnes pratiques du numérique territorial selon Abylon.

 

Bonne pratique n°1 : adopter une organisation spécifique

Le numérique constitue une question transversale en cela qu’il modifie l’activité des différents services des collectivités. Penser le management du numérique, c’est construire une organisation capable de piloter la transformation numérique pour relever les trois défis majeurs qu’elle pose : la gouvernance, le développement des infrastructures du numérique, la gestion des données. Chez Abylon, nous pensons que ce management est nécessairement transverse et qu’il doit s’appuyer sur des interlocuteurs identifiés par l’ensemble des agents, par exemple :

  • Un élu en charge du numérique au sein de l’exécutif de la collectivité
  • Un coordinateur technique en charge du numérique et de l’intégration numérique dont le rôle est d’embarquer l’ensemble des agents dans les nouveaux usages et d’assurer la synchronisation des projets en lien avec le numérique
  • Des entités spécialisées sur certains sujets : ville intelligente, aménagement du numérique, protection des données des citoyens et de la collectivité…

 

Bonne pratique n°2 : penser numérique

Le numérique est un outil mais c’est aussi une façon de penser et de travailler. Pour cette raison, il est souvent plus pertinent d’intégrer le numérique dès la phase de conception d’un projet ou d’un service. Il s’agit de “penser numérique”. En d’autres termes, les outils numériques doivent être imaginés dans une logique propre et non pas comme la simple duplication dématérialisée des services existants. C’est pourquoi, chez Abylon, nous nous interrogeons toujours pour déterminer ce que le numérique peut apporter à la collectivité et à ses usagers. Améliorer la relation citoyen, simplifier les démarches, faciliter la communication, faire des économies d’énergie… : en se posant la question de l’apport du numérique en amont des projets, il est possible d’identifier les opportunités qu’il peut offrir. Une démarche constructive puisqu’il est souvent plus aisé de mettre en place des solutions numériques quand elles sont intégrées au projet dès sa conception.

 

Bonne pratique n°3 : privilégier une approche centrée sur l’usager 

En matière de numérique, c’est l’usage qui se trouve au cœur de la construction de nouveaux outils ou services. Il s’agit avant toute chose de comprendre l’usager pour lui proposer une solution pertinente et adaptée. Encore faut-il connaître ses besoins, ses envies, ses attentes. Chez Abylon, dans nos missions, nous mobilisons des méthodes participatives et contributives d’innovation ouverte comme le design thinking ou la co-construction. Ces méthodes font émerger les besoins des différentes parties prenantes pour tirer pleinement parti du numérique. Ainsi, certaines collectivités territoriales développent des projets main dans la main avec leurs habitants. C’est le cas de la Métropole européenne de Lille (MEL), dont les actions en faveur du numérique ont été ciblées sur différents publics. Par exemple, la métropole a favorisé la transformation numérique pour les commerçants du territoire avec le projet Enjoy-MEL. L’application MELcome, destinée au grand public, vise quant à elle à faciliter le quotidien des habitants en réunissant toutes les informations pratiques relatives à la collectivité : transports en temps réel, événements, agenda de la collectivité…

 

Bonne pratique n°4 : mettre en place un service public métropolitain des données

Pour les collectivités, le défi du numérique est aussi celui de la gouvernance des données. Il est possible d’identifier trois niveaux de gouvernance complémentaires :

  • Une gouvernance politique : les données constituent un formidable outil d’aide à la prise de décisions. Bénéficier d’un portage politique fort, par exemple avec une vice-présidence en charge des données, aide à veiller à la cohérence des actions en matière de data, et à les développer.
  • Une gouvernance territoriale : penser la donnée à l’échelle du territoire, c’est en faire un atout stratégique pour son développement et sa transformation en territoire intelligent
  • Une gouvernance technique : une infrastructure SI robuste et adaptée pour mettre à disposition des acteurs publics du territoire un catalogue de données solide.

Un service métropolitain des données doit bien sûr répondre aux obligations réglementaires des collectivités : CADA, OpenData, INSPIRE, etc. Cependant, il ne peut donner de la valeur aux informations collectées qu’à la condition de reposer sur un référentiel partagé à toutes les politiques publiques menées sur le territoire. On en revient à la nécessité d’une organisation transverse du management de la data.