Concertation et participation pour aménager l’espace urbain
Les attentes des citoyens vis-à-vis des collectivités territoriales changent. Parmi ces évolutions, on observe une demande croissante de participation de la part des citoyens, désireux d’être écoutés notamment dans les projets d’aménagement de leur lieu de vie. Dans ce contexte, les collectivités territoriales sont de plus en plus nombreuses à mettre en place des mécanismes de concertation et de participation pour co-construire des projets de territoires avec les habitants. Associer les habitants à la définition des projets d’aménagement apporte une connaissance du terrain et des usages qui vient enrichir la vision des élus et des agents de la collectivité. Si les échanges sur les questions techniques sont importants, le succès d’un projet d’aménagement repose également sur les mécanismes de gouvernance choisis. Quels ingrédients font le succès d’une démarche de concertation ? Abylon s’est penché sur la question.
Définir le processus de concertation
En amont de la consultation, il est nécessaire de bien délimiter le périmètre du projet. Cette étape est importante car elle contribuera à expliquer clairement l’objet du projet et des discussions aux participants. Mais aussi à nommer les contraintes techniques et réglementaires sur lesquelles il n’est pas possible d’agir, afin d’éviter toute déception.
Deuxième étape : identifier les publics cibles et les mobiliser. De plus en plus, dans une volonté d’ouverture, les collectivités ouvrent leurs démarches participatives à l’ensemble des citoyens. Communiquer pour les mobiliser constitue le premier défi à relever pour la réussite du projet de concertation. Vient ensuite la mise en œuvre. Il s’agit de choisir le bon moment pour lancer la consultation : ni trop en amont du projet, ni trop tard pour conserver l’attrait de la participation aux yeux des citoyens.
On distingue en général 4 degrés d’implication des citoyens dans un processus participatif :
- L’information : dans cette configuration, la relation est à sens unique. La collectivité communique les éléments importants d’un projet d’aménagement pour présenter l’objectif, les différentes étapes, etc.
- La consultation : il s’agit de demander ponctuellement aux citoyens leur avis sur un sujet précis.
- La concertation : le degré d’implication des citoyens est renforcé. La collectivité territoriale s’engage dans un processus itératif qui intègre des consultations aux étapes-clés du projet.
- La co-construction : c’est la forme la plus poussée de participation. Les habitants sont mobilisés pour dessiner le projet avec les élus et les agents de la collectivité. Ils sont invités à exprimer leurs besoins, à apporter leur connaissance du terrain et des usages et à esquisser des solutions.
Le choix de l’une ou l’autre de ces formes de participation dépend de la place que le territoire souhaite donner à ses habitants dans un projet d’aménagement. Certains territoires choisissent un degré d’implication très fort dès le début du projet, à l’instar de la communauté de communes de la région de Doué-la-Fontaine (49). Ce territoire a mené une démarche de co-construction pour mettre en place son Plan Local d’Urbanisme intercommunal (PLUi). Les habitants ont été associés dès la première étape, la définition du règlement de la consultation. Un choix qui a permis de maintenir l’intérêt des habitants dans le temps et de co-construire ce document administratif essentiel pour les intercommunalités.
Le tiers de confiance : un gage d’impartialité et de confiance
Bien qu’il ne soit pas obligatoire, le recours à un intervenant tiers pour l’animation de la démarche de concertation est de plus en plus courant. En effet, c’est un élément qui est perçu positivement par les citoyens, soucieux de la neutralité de la démarche. Son rôle consiste à favoriser l’expression de chacun, sans intervenir sur le fond du sujet, et il s’assure de la transparence des éléments fournis. Le tiers de confiance est également un partenaire de la collectivité. Le plus souvent, il assiste la collectivité pour définir un plan de communication en vue de mobiliser les différentes parties prenantes, assure l’animation des réunions et ateliers, et rédige les bilans.
Chez Abylon, pour animer des démarches de concertation ou de participation, nous nous appuyons sur des méthodes participatives d’innovation ouverte. Nous organisons des ateliers, réunions publiques, enquêtes publiques, etc. pour faire émerger les besoins et les envies des habitants du territoire dans un processus itératif.