Les ingrédients d’une smart city réussie ? De l’humain et de l’innovation !
Plus de 3 Français sur 4 vivent aujourd’hui en ville. L’accélération de cette tendance pousse les collectivités à repenser leurs territoires (urbanisation, mobilité, gestion des ressources…) et les services qu’elles peuvent proposer à leurs citoyens pour renforcer leur attractivité. Une étude réalisée par Birdz en août 2017 estime que 50% des municipalités ont entamé une réflexion sur la “Smart City”. Qu’y a-t-il concrètement derrière ces termes ? Comment et pourquoi les villes deviennent-elles « Smart »? Qu’est ce que cela signifie pour leurs citoyens ?
Une smart city est d’abord une ville frugale
La transformation majeure de ces dernières années est la multiplication des données collectées et produites par les villes. Les objets connectés sont devenus plus mobiles et plus intelligents : à peu près n’importe quel objet peut être connecté à internet grâce à un composant radio dont le prix a chuté de 85% en 5 ans. De nombreuses infrastructures urbaines peuvent désormais être numérisées, pilotées et optimisées à un coût raisonnable.
A Nice, dans le cadre du Monitoring Urbain Environnemental, des capteurs ont été installés sur les points d’apport volontaire de déchets : cela a permis de cibler les tournées de collecte pour ne vider que les conteneurs pleins, résultant en une réduction de 15 % des émissions de gaz à effet de serre.
Grâce au digital, la ville gagne en visibilité sur la performance de ses services. La plateforme de pilotage FluksAqua permet par exemple de surveiller la qualité de l’eau, de détecter les fuites et de maximiser le rendement de réseau.
Surtout, la ville peut optimiser l’efficacité de ses infrastructures tout en réduisant la consommation de ressources naturelles. A Saint-Amand-Montrond, les services Espaces Verts et Propreté planifient leurs interventions grâce à une plateforme d’ordonnancement développée par l’entreprise Majikan et leur productivité a bondi de 30%.
Grâce à ces démarches d’optimisation, les agents des collectivités peuvent se concentrer sur les activités à plus forte valeur ajoutée, et notamment consacrer davantage de temps aux échanges avec les habitants.
Pour devenir vraiment intelligente, une ville doit mettre la technologie au service de ses habitants
Les services urbains urbains doivent tenir compte de nouveaux comportements : trois quarts des Français possèdent un smartphone et 42 % utilisent en premier leur téléphone pour accéder à Internet [1]. Ces smartphones sont devenus les premiers capteurs de la ville, produisant une multitude de données et permettant un lien continu avec le citoyen.
Le digital a en effet permis un essor sans précédent de l’économie du partage permettant d’optimiser l’usage des ressources, qu’elles soient matérielles ou immatérielles, et pousse les villes à s’appuyer sur des plateformes de démocratie participative pour engager leurs citoyens. L’application City Points à Cascais au Portugal récompense par exemple des actions pour l’environnement, la mobilité durable et la responsabilité sociale avec des entrées gratuites dans les musées, des visites guidées, des ateliers, etc.
Donner la parole aux citoyens et les intégrer dans la construction de leur quartier : ce sont les moyens les plus efficaces pour une ville de capter les tendances et d’intégrer les innovations. L’ambition d’une Smart City est atteinte lorsqu’elle parvient à utiliser les technologies au service des citoyens, des entreprises ou de la collectivité. La Smart city devient alors pleinement créatrice de valeur.
A titre d’exemple, les compteurs d’eau communicants déployés par Birdz dans plus de 3000 villes permettent de prévenir sans délai les consommateurs en cas de fuite ou de risque de gel. Grâce à l’application Urban Pulse, déployée dans la ville de Royan par Veolia, habitants et touristes obtiennent en temps réel, sur leur mobile, toutes les informations sur les transports, les activités touristiques, les événements, les plages et les offres des commerçants.
L’émergence des nouvelles technologies dans l’espace urbain est ainsi l’occasion pour les villes de proposer des services pragmatiques, adaptés à chaque individu. L’application Fastoche créée par Payboost informe ses utilisateurs des aides sociales auxquelles ils ont droit et calcule leur “reste-à-vivre”, tandis que HomeFriend propose aux citoyens de suivre leur consommation réelle en eau potable et de la comparer à des foyers similaires. Une smart city, c’est donc une ville qui aide ses habitants à devenir des smart citizens !
Application Urban Pulse
Chaque ville inventera sa définition de la “smart city”
Le concept de smart city peut être trompeur, car il laisserait à penser qu’il y a un modèle unique de digitalisation qui peut être plaqué sur toutes les réalités locales. Or, chaque territoire a ses spécificités et surtout ses attentes propres: la qualité de l’air et de l’eau, la transparence autour des services urbains ou encore l’inclusion sociale. Il n’y a pas une Smart City mais des Smart Cities.
A titre d’exemple, Urban Board, développé par Veolia, à destination des collectivités, restitue la performance des services urbains et le ressenti des habitants sur quatre thématiques : mobilité, sécurité, propreté et environnement. Chaque ville peut définir les indicateurs qu’elle souhaite suivre, et les thèmes prioritaires.
Tableau de bord Urban Board
Pour qu’un écosystème Smart City produise un maximum de valeur pour le citoyen, dans le contexte particulier de son territoire, l’implication active de tous les acteurs du territoire est indispensable: élus, services de la collectivité, entreprises start-up, associations, habitants… Accompagner les collectivités dans l’identification de leurs besoins et la mise en place de leur définition de la Smart City grâce à des démarches d’Open Innovation: c’est une des missions d’Abylon, dernière née des sociétés d’expertise de NOVA.
Les offres digitales de Nova Veolia sont au service des territoires dans la définition puis la mise en oeuvre de leur stratégie “Smart”, pour une ville inclusive et résiliente, où il fait avant tout bon vivre. Certains attendront plus de transparence, d’autres plus d’innovation, d’autres s’attacheront d’abord à rendre des services plus performants aux habitants. Pour répondre à ces besoins, Nova Veolia se repose sur un écosystème d’entreprises digitales, accompagnant l’innovation et la transformation des services urbains selon leurs spécificités pour co-construire leur propre vision de la ville intelligente.
[1] Etude réalisée en novembre 2017 par le Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie