Retour vers les articles
Les 2 et 3 mars derniers, Abylon était à Nantes, à l’occasion du Forum des Interconnectés, un événement incontournable pour les professionnels de la smart city et du numérique territorial. Cette édition a réuni 850 participants (700 sur place et 150 en ligne) dont 600 élus et agents de collectivités territoriales françaises et francophones mais aussi des représentants des services de l’État, des acteurs de la médiation numérique, des entreprises et des start-ups. Au cœur des échanges, une interrogation : “Quelle société numérique voulons-nous ?”. Abylon revient sur les enjeux actuels des territoires intelligents partagés au cours du Forum par des experts de tous horizons.
Deux grands axes de réflexion et d’action guident actuellement le déploiement de politiques numériques dans les collectivités territoriales : la nécessaire inclusion numérique et l’impératif de construire un numérique responsable et durable. Au cours du Forum, la Belle Alliance, qui regroupe 10 associations représentatives des territoires (AMF, AMRF, APVF, Avicca, FNCCR, France urbaine, Intercommunalités de France, Interconnectés, OpenData France et Villes de France), a présenté ses priorités pour un numérique territorial responsable. Un ensemble de propositions ambitieuses pour mettre le numérique territorial à l’agenda.
L’inclusion numérique : embarquer tous les publics dans la transformation digitale
L’inclusion numérique constitue un défi pour les collectivités territoriales à plusieurs niveaux. En interne d’abord, les collectivités se doivent d’assurer la montée en compétences des agents territoriaux pour qu’ils s’emparent des nouveaux outils et nouvelles méthodes de travail. La diversité des métiers des collectivités territoriales implique d’adopter des stratégies de formation différenciées. Il s’agit par exemple de définir des compétences attendues en fonction des profils de métiers afin de dessiner des parcours de formation personnalisés. Si certaines collectivités territoriales font appel à des tiers tiers, d’autres choisissent de mettre en place des plateformes internes pour accompagner la transition digitale auprès des agents. C’est le cas de la métropole de Nantes et de son intranet “Nao Nantes”. Cette plateforme est destinée aux 8000 agents de la métropole, dont la maîtrise du numérique est hétérogène. 500 espaces en ligne ont été déployés pour créer un outil qui puisse servir à tous et accompagner le changement dans une démarche collaborative.
L’autre dimension du défi de l’inclusion numérique pour les collectivités territoriales concerne les usagers. À l’heure actuelle, 13 millions de français n’ont pas accès au numérique ou rencontrent des difficultés pour utiliser des outils numériques. Aujourd’hui, l’accompagnement des personnes en difficulté avec le numérique est assuré par des professionnels variés : agents d’accueil des collectivités territoriales, travailleurs sociaux… Face à ces enjeux, les métiers de la médiation numérique sont en pleine évolution, notamment pour définir plus précisément les contours des missions des médiateurs numériques, leur responsabilité et l’articulation de leur travail avec celui des professionnels de l’accompagnement social. La première proposition de la Belle Alliance abonde en ce sens et appelle à construire un numérique qui soit réellement au service des citoyens. Les associations insistent sur l’importance d’une “dématérialisation raisonnée” pour éviter toute discrimination numérique. En clair : penser l’humain et le numérique en complémentarité.
Un numérique responsable : équilibré, durable, sécurisé
Équilibre territorial. Pour faire du numérique un outil au service de l’émancipation des citoyens, la question de l’accessibilité aux services numériques va au-delà de l’inclusion. C’est pour répondre à cet enjeu d’égalité d’accès aux services que la Belle Alliance appelle à la création d’infrastructures numériques résilientes et de qualité. Afin d’assurer un maillage territorial complet et une égalité d’accès aux services numériques, les associations recommandent la mise en place d’un fonds de péréquation. En d’autres termes, il s’agit d’adopter une démarche d’aménagement numérique du territoire national. Au niveau local, la Belle Alliance appelle à développer les communs pour mutualiser les infrastructures et les coûts.
Développement durable. Il apparaît aujourd’hui que la transformation numérique et la transition écologique sont intimement liées. La loi pour la réduction de l’empreinte environnementale du numérique (2021) a posé les premiers jalons de cette approche. La sobriété numérique s’impose comme un enjeu qui peut se décliner à différents niveaux : assurer la durabilité des infrastructures, créer des solutions numériques à impact positif sur l’environnement, organiser ou renforcer des filières locales de recyclage des déchets électriques et électroniques, choisir des solutions low tech…
Sécurité et confiance. Un numérique éthique assure la sécurité des individus et des organisations. En particulier, la Belle Alliance souligne l’importance de réaffirmer la primauté des droits humains sur la technologie. Pour ce faire, elle insiste sur la nécessaire souveraineté des infrastructures et des outils pour construire et renforcer la confiance des citoyens vis-à-vis du numérique. Par ailleurs, la Belle Alliance promeut une politique d’achat public responsable, fondée sur une alliance avec les écosystèmes économiques locaux.
Ce sont autant de chantiers sur lesquels Abylon vous accompagne. Nos consultants en smart city et digitalisation mettent leur expertise au service de votre territoire pour trouver des solutions durables et inclusives, adaptées à vos enjeux. Grâce à des méthodes éprouvées d’intelligence collective et d’innovation, nous associons les usagers de votre territoire au développement de solutions numériques responsables et éthiques.
